Odnów swój dom i zmień jego izolację

Podwójne uderzenie, udana rehabilitacja lub pokazanie, że docieplenie z zewnątrz pozwala nie tylko na znaczne oszczędności, ale także na przemianę domu poprzez nadanie mu nowego charakteru.

Dom jest zawieszony na zboczu góry, na zachodnim zboczu masywu alpejskiego, na wysokości 550 m. Jego okładzina z jasnego drewna doskonale komponuje się z krajobrazem wokół Grenoble. Na pierwszy rzut oka można by pomyśleć, że to nowa konstrukcja. W rzeczywistości ten parterowy pawilon został zbudowany w 1972 roku, przed wprowadzeniem pierwszych przepisów termicznych. Słabo ocieplony, przeszedł właśnie gruntowną renowację, której celem jest zarówno zmniejszenie zużycia energii, jak i poprawa komfortu cieplnego. Ogłoszenie przetargu „100 domów niskoenergetycznych” przez region Rodan-Alpy przekonało właścicieli do podjęcia przygody, zarówno jako właściciele projektów, jak i kierownicy projektów. Pracuje w biurze projektowym nad środowiskowym aspektem budowy; Ona,w społeczności lokalnej zajmującej się kwestiami środowiskowymi. Trudność w znalezieniu rzemieślników, którzy pomogliby im w ich projekcie poprawy energii, stanowiący dziś poważny problem, doprowadziła ich do samodzielnego wykonania większości prac.

Polystyrène pour l’isolation des fondations et des murs

L’isolation a constitué la pierre angulaire de cette réhabilitation. Le choix des propriétaires s’est porté sur une isolation par l’extérieur qui, outre l’assurance de traiter tous les ponts thermiques, offrait l’avantage de pouvoir mener les travaux tout en continuant à habiter la maison. Cette solution permettait par ailleurs de ne pas perdre d’espace habitable dans le pavillon, dont la surface n’est que de 100 m2. Le premier coup de pioche a été donné en mai 2007. Une tranchée de 60 à 80 cm de profondeur a été creusée afin de mettre à nu les fondations de la bâtisse. Pour couper le pont thermique entre la façade et la dalle, les fondations ont été isolées avec 20 cm de polystyrène expansé à haute densité (R = 5,9 m2.K/W). Conditionné en plaques de 1 m sur 50 cm, le polystyrène (Fema, distribué par 2iP) a été fixé avec du mortier colle puis revêtu d’une nappe de protection et de drainage («Delta MS» de Doerken). La tranchée a ensuite été comblée avec de la terre.

Les murs en moellons de la maison ont également été isolés par du polystyrène expansé. Il s’agit cette fois de polystyrène graphité, également conditionné en plaques de 1 m sur 50 cm («Neowall» de Fema chez 2iP). Ce matériau a été choisi pour sa performance, son coût réduit et sa facilité de mise en oeuvre. Cet isolant contient en effet des particules de graphite qui absorbent le rayonnement infrarouge, diminuant ainsi la conductivité thermique de près de 20%. Une épaisseur de 25 cm de polystyrène (R = 7,6 m2.K/W) a été collée, sur laquelle ont été vissés des tasseaux verticaux en contreplaqué de 22 mm d’épaisseur, 280 cm de long sur 8 cm de large. Les tasseaux renforcent la tenue du polystyrène, et servent de support à la fixation du bardage horizontal en cèdre rouge, bois choisi pour sa résistance aux intempéries et sa stabilité. Les lames à emboîtement (3 à 4 m de long sur 20 cm de large) ont été fixées par des pointes en Inox.

Laine de bois, laine de chanvre et ouate de cellulose

La terrasse couverte s’est vue fermée par un mur à ossature bois et ainsi intégrée dans le volume chauffé. Une première trame de montants a été fixée sur une lisse en partie basse et haute de la maçonnerie et une seconde trame de traverses horizontales est venue s’ancrer sur celle-ci. Cette ossature a été ensuite habillée à l’intérieur avec des plaques de plâtre protégées par un pare-pluie à l’extérieur. Puis une isolation a complété le mur ainsi créé: 25 cm de laine de bois (Homatherm, distribué par Construire au Naturel) en deux couches croisées (R = 6,7 m2.K/W) posées dans les ossatures. Pour finir, le bardage en cèdre rouge est venu habiller le mur isolé, après la pose du pare-pluie et d’un dernier lattage. Les combles non aménageables de cette maison à la charpente en fermettes étaient jusque-là isolés par deux couches croisées de 10 cm de laine de verre. Les propriétaires les ont remplacées par 35 cm de ouate de cellulose soufflée (R = 7,1 m2.K/W, Construire au Naturel). La toiture de l’appentis utilisé comme chaufferie a, quant à elle, été isolée par l’extérieur. Il n’était en effet pas possible de le faire sous le rampant à cause de la hauteur de plafond insuffisante.

De la laine de chanvre (Construire au Naturel), en épaisseur de 10 cm, a été posée entre les chevrons sur lesquels ont été fixés des panneaux en OSB, puis 20 cm de polystyrène, puis à nouveau des panneaux OSB recouverts enfin d’un pare-pluie. Des contre-lattes et ensuite des liteaux permettent de recevoir la nouvelle toiture en tuiles. Quant aux menuiseries extérieures, anciennement en simple vitrage, elles ont toutes été remplacées par des modèles à triple vitrage (Uw = 0,79 W/m2.K, «Optiwin » fournis par Menuiserie André). Enfermant de l’argon, ils sont peu émissifs (4-16-4-16-4, Ug = 0,6 W/m2.K). Toutefois, les déperditions de chaleur avec un triple vitrage étant cinq fois plus importantes qu’avec un mur isolé, les propriétaires ont choisi de réduire de moitié la surface vitrée: celle-ci représente aujourd’hui 15% de la surface habitable, contre 30% avant les travaux. Par ailleurs, cette opération n’a pas nui à la luminosité des pièces car ce sont des modèles à clair de jour optimal qui se sont substitués aux anciennes fenêtres à petits bois.

Réchauffer l’air extérieur entrant

La surisolation de la maison a imposé la mise en place d’une ventilation performante pour extraire l’air vicié et insuffler de l’air neuf. Les propriétaires ont choisi une VMC double flux à récupération de chaleur (Ned Air) : plus de 90% de la chaleur de l’air extrait a été ainsi récupérée pour chauffer l’air entrant. Associé à une très bonne isolation comme c’est ici le cas, ce type de ventilation permet d’assurer la quasi-totalité des besoins de chauffage de la maison. Là encore, ce sont les propriétaires qui ont posé cette VMC. De plus, l’installation d’un poêle à bûches de très faible puissance (2 à 4 kW) est prévue pour assurer les besoins résiduels de chauffage. Cet appareil sera placé dans l’espace décloisonné faisant office de cuisine, de salle à manger et de salon. Le principe de la VMC à récupération de chaleur permettra de transférer une partie de cette chaleur à l’air insufflé dans les autres pièces (chambres et bureau), contribuant ainsi à homogénéiser la température de la maison. En attendant l’achat de ce poêle, l’ancienne chaudière au fioul fait encore usage.

Capteurs solaires thermiques

Sur le versant sud de la toiture, trois capteurs solaires thermiques plans, représentant une surface de 6 m2, ont été intégrés. Associés à un ballon de stockage de 300 litres (SOLution distribué par Nature-Énergie), ils permettent de produire de l’eau chaude sanitaire. Le taux de couverture solaire est supérieur à 60 %. Une résistance électrique immergée dans le ballon assure l’appoint quand l’ensoleillement est insuffisant. À noter, le chauffe-eau solaire alimente aussi le lave-vaisselle, un gain d’énergie supplémentaire. La maison consommait avant les travaux 193 kWh/m2.an, dont 159 kWh/m2.an pour le chauffage (1 600 litres de fioul par an en moyenne). Avec les travaux réalisés, les propriétaires espèrent consommer, tous usages confondus, entre 38 kWh/m2.an (hypothèse basse) et 71 kWh/m2.an (hypothèse haute), soit une économie de 1 177 à 1 300 € par an sur la facture énergétique. Ils réduiront ainsi leur empreinte écologique de plus de 4 tonnes de CO2 par an. Subvention et aides déduites, la réduction des consommations de la maison devrait assurer un retour sur investissement en une dizaine d’années.